Adaptée des romans de Robert Merle, la série « Fortune de France », qui débute lundi à 21h05 sur France 2, nous plonge dans la France du XVIe siècle, en pleines guerres de Religion.
« Fortune de France » est une saga historique et familiale qui raconte le passé pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui. Elle affiche un joli casting (Nicolas Duvauchelle, Blandine Bellavoir, Lucie Debay…) parmi lequel figure Grégory Fitoussi (48 ans).
Parmi les personnages qu’on me propose, j’essaie toujours de choisir ceux qui sont denses, intéressants, compliqués ou rugueux. Dans cette série, c’est un peu réducteur de désigner Bertrand de Fontenac comme « le méchant » de l’histoire, mais en tout cas, il est l’ennemi juré de Jean de Siorac (Nicolas Duvauchelle), avec lequel il entretient un rapport très conflictuel. Les seigneurs féodaux étaient les maîtres absolus de leur territoire, s’octroyant le droit de cuissage et de violence. Ils châtiaient, sans aucun état d’âme, les gens qui vivaient sur leurs terres. Pour un acteur, se servir de sa part d’ombre pour incarner la brutalité d’un personnage est assez jouissif.
Il est veuf, n’a qu’une fille (incarnée par Angelina Woreth, ndlr) qu’il éduque sachant qu’elle va lui succéder. À l’époque, pour transmettre le nom et l’héritage, il fallait avoir un garçon. La frustration de ne pas avoir de fils est l’une des raisons qui le rendent aussi odieux et jaloux de Jean de Siorac.
J’apprécie la diversité des univers. Ce qui me plaît beaucoup dans ce métier, c’est de plonger dans des mondes très variés. Là, après avoir terminé le tournage d’une histoire contemporaine, j’enchaîne dans un mois avec un film de science-fiction, j’y incarne un astronaute. Passer d’un univers à l’autre est vraiment excitant.
Bien sûr, parce que c’est le thème qui anime mon personnage. En tant que catholique avéré, Bertrand de Fontenac considère comme ennemis ceux qui dérogent à cette religion ou qui se tournent vers un autre dieu. Il combat tous ceux qui ne partagent pas ses convictions. On n’est pas loin de ce qui se passe parfois aujourd’hui. D’autres thèmes, comme la transmission ou l’éducation, m’ont aussi intéressé. La saga soulève, enfin, les problèmes relationnels d’un couple qui ne partage pas la même religion. Tous ces thèmes qui traversent la série restent contemporains parce qu’ils sont universels.
Je suis très fier, car je viens de coréaliser avec mon frère, Mikaël Fitoussi, « Bo Jacquo », mon premier court métrage qui dure 17 mn !