LE QUOTIDIEN DE LA RéUNION PRIVé DE SORTIE AUJOURD’HUI

L'actuel patron du Quotidien Henri Nijdam et l'ex-propriétaire Carole Chane-Ki-Chune ne semblent pas parvenir à s'entendre. L'édition de ce mardi matin n'a pas été imprimée par la Safi, ni publiée sur le site internet du journal. Des sources concordantes évoquent des désaccords financiers entre les deux parties.

Une épaisse chaîne verrouillée par un gros cadenas : c’est ce qu’ont découvert les journalistes du Quotidien de La Réunion ce mardi matin en voulant accéder au parking de leur rédaction, toujours située au Chaudron dans les locaux appartenant à l’ancienne propriétaire du titre, Carole Chane-Ki-Chune.

Racheté par Média Capital Réunion depuis le 3 avril dernier, le Quotidien n’a en effet pas coupé le cordon ombilical avec la famille fondatrice du journal et continue d’être imprimé par la SAFI, l’imprimerie de Carole Chane-Ki-Chune. Au moment de la reprise du journal, pour s’épargner une absence de parution trop longue, le nouvel actionnaire principal Jean-Jacques Dijoux n’a pas eu d’autre choix que de continuer les activités « pré-presse » et « livraison » avec la SAFI, qui imprime par ailleurs son concurrent, le Journal de l’Île de La Réunion.

 

Une tension latente

 

Mais selon plusieurs sources concordantes, il estimerait que les tarifs demandés par Carole Chane-Ki-Chune seraient trop élevés et faute d’accord entre les deux parties, la SAFI a décidé de ne pas imprimer le journal hier soir. La tension était latente, en réalité : alors qu’elle avait déjà interdit l’accès de certaines parties du site (comme la salle de restauration) aux salariés du journal, l’ancienne patronne a encore haussé le ton en bloquant le portail du parking.

Ce mardi après-midi, une réunion entre Jean-Jacques Dijoux et Carole Chane-Ki-Chune était envisagée afin de parvenir à un accord financier et permettre la parution du journal demain.

Questionnée par Zinfos974 sur le litige financier avec Média Capital Réunion, Carole Chane-Ki-Chune a indiqué qu’il s’agissait d’une affaire privée sur laquelle elle n’avait pas à s’exprimer. Du côté d’ICP Roto, la société d’imprimerie d’Alfred Chane-Pane, on confirme qu’une offre a été transmise à Henri Nijdam, à sa demande. Ce qui ne résout pas pour le moment les problématiques de « pré-presse » et de livraisons.

Henri Nijdam : “Le Quotidien ne sera pas un journal low-cost”

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