CASABLANCA : DR EL HASSAN TAZI CONDAMNé à TROIS ANS DE PRISON

La chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a condamné, vendredi 3 mai 2024, le médecin en chirurgie plastique Dr El Hassan Tazi à 3 ans de prison, dont deux ans ferme et un avec sursis. Le mis en cause a été reconnu coupable dans une affaire d’escroquerie et de détournement de donations, destinées à la prise en charge médicale de patients en situation de pauvreté. La juridiction l’a par ailleurs acquitté des lourdes accusations de traite des êtres humains, dans le cadre du même dossier. Placé en détention préventive depuis le 2 avril 2022, il aura ainsi purgé sa peine privative de liberté.

Une fois le verdict rendu, Dr Tazi a quitté la prison d’Oukacha, dans la nuit de vendredi à samedi, selon ses avocats. Tous acquittés de l’accusation de traite des êtres humains, les autres mis en cause ont cependant écopé de plus lourdes peines par rapport au médecin. L’épouse de ce dernier a ainsi été condamnée à quatre ans de prison ferme, tandis que la responsable de la collecte de dons a écopé de cinq ans. La même peine a été prononcée à l’encontre du frère du praticien.

Pour sa part, l’ancienne responsable du service de comptabilité de la clinique Achifaa, détenue par Dr Tazi, a été condamnée à 4 ans de prison ferme. Une infirmière et l’ex-responsable de l’accueil au sein du même établissement ont écopé de 3 ans de prison ferme chacune. Par ailleurs, une employée du service de facturation a écopé d’un an avec sursis.

L’été dernier, la chambre criminelle de première instance en charge des crimes financiers près la Cour d’appel de Casablanca a annulé un premier procès-verbal de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), dans le cadre de cette affaire. Les avocats de la défense avaient souligné que les mis en cause n’avaient pas été informés des accusations au moment de leur arrestation, tel que prévu par l’article 24 du Code de procédure pénale. Pour autant, la juridiction avait décidé de maintenir Dr Tazi et cinq des autres accusés en détention, rejetant ainsi les requêtes de liberté conditionnelle.

Il y a deux ans, l’arrestation du médecin est intervenue après que le juge d’instruction a décidé de le poursuivre avec les autres accusés, pour le détournement de donations collectées en faveur de patients. En raison du caractère répétitif et d’exploitation de la vulnérabilité des victimes, la justice a initialement décidé de poursuivre les mis en cause pour traite d’êtres humains et escroquerie.

Les poursuites ont concerné aussi des faits de faux et usage de faux, après que les factures des prestations médicales ont été gonflées.

2024-05-04T13:10:34Z dg43tfdfdgfd